Historique

Un peu d’histoire…

Les quelques lignes qui suivent ne constituent nullement une histoire de l’enseignement des Sciences de la Terre à l’Université de Genève. Leur but est simplement de donner une idée du milieu et des conditions dans lesquelles l’AIPUG s’est constituée et a évolué.

Au XIXème siècle, l’enseignement des Sciences de la Terre à l’Académie, puis à l’Université est encore largement englobé dans celui des Sciences Naturelles. Au début du XXème siècle, la situation est la suivante:

La chaire de géologie est occupée par Charles Sarasin, nommé en 1898. La chaire de minéralogie, réunie à celle de chimie analytique est occupée par le professeur Louis Duparc. En 1917, le professeur Sarasin prend une retraite anticipée et l’année suivante la chaire est occupée par le professeur Léon-W. Collet, jusque là directeur du service d’hydrologie national à Berne.

Lors de la création de l’AIPUG (Association des Ingénieurs Prospecteurs de l’Université de Genève) en 1928, géologie d’une part, minéralogie et chimie analytique d’autre part, étaient nettement séparées: locaux, professeurs, enseignement, diplômes universitaires. L’AIPUG est née dans la sphère d’influence de l’enseignement du professeur Duparc. Il y avait alors un diplôme d’ingénieur-chimiste qui pouvait être complété par deux certificats de spécialisation: traitement des minerais et prospection, d’où la dénomination «ingénieurs prospecteurs».

En 1933, à la suite du décès de professeur Duparc, la chaire de minéralogie retrouve son indépendance, son enseignement est confié au professeur Marcel Gysin et les laboratoires de minéralogie rejoignent ceux de la géologie dans le bâtiment de l’Institut d’Hygiène au bord de l’Arve. Il en résulte un rapprochement entre géologie et minéralogie, et l’AIPUG intéresse l’ensemble des étudiants en Sciences de la Terre.

La décennie 1940 est marquée par la retraite en 1944 du professeur Collet et la nomination du professeur Edouard Paréjas à la chaire de géologie. Un autre fait important à signaler est la création en 1943 d’un enseignement de géophysique appliquée confié à Edouard Poldini, d’abord chargé de cours, puis professeur dès 1945.

En 1950, la Faculté des Sciences crée le diplôme d’ingénieur-géologue dont l’enseignement est rapidement suivi par de nombreux étudiants.

En 1960, lors de la retraite du professeur Paréjas, le professeur Augustin Lombard, qui avait été professeur ordinaire de géologie à l’Université Libre de Bruxelles de 1948 à 1958, reprend l’enseignement de la géologie, secondé dès 1963 par le professeur Paul Brönniman pour la paléontologie.

En 1961, le professeur Gysin prend sa retraite et son successeur est le professeur Marc Vuagnat qui était alors professeur extraordinaire de minéralogie à l’Université de Lausanne.

A partir de 1970, l’université subit de grands changements. C’est d’une part une expansion rapide grâce à la création de divers enseignements entraînant de nombreuses nominations.

Puis en 1973, l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’Université. La Faculté des Sciences est structurée en sections subdivisée en départements, la notion de chaire s’estompe, les présidents de section et les directeurs de département ne sont plus nommés à vie, une rotation des charges s’établit, enfin une collaboration active s’instaure peu à peu entre les universités de Genève et de Lausanne.

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Prof. Marc Vuagnat – février 2002